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LA NATION AFRICAINE DU GABON CREE UN RESEAU DE PARCS NATIONAUX

Un évènement sans précédent : 10 pour cent du territoire national est classé pour la conservation des gorilles, des éléphants et des tortues marines.

JOHANNESBURG, AFRIQUE DU SUD (4 septembre 2002).  Par un acte qui instaure une nouvelle norme en matière de conservation africaine, la nation du Gabon, qui renferme quelques-unes des forêts pluviales les plus préservées du monde, a annoncé, aujourd'hui, le classement de 10 pour cent de son territoire en Parc National. Jusqu'à présent, le Gabon ne disposait d'aucun Parc National. WCS (Wildlife Conservation Society), qui lutte pour la conservation au Gabon depuis 10 ans et qui travaille actuellement en étroite collaboration avec le gouvernement gabonais dans cette initiative, appelle cet évènement une victoire majeure pour la faune d'Afrique.

Selon le président du Gabon, El Hadj Omar Bongo, 13 parcs nationaux, représentant plus de 30.000 km2, ont été classés, protégeant ainsi le domaine vital de milliers de gorilles, chimpanzés, éléphants de forêt et autres espèces qui pour certaines sont endémiques au Gabon.
Seule le Costa Rica a protégé un pourcentage de son territoire plus important, mais en regard de la taille totale de l'île du Costa Rica, la superficie effective  de ses aires protégées est nettement moindre.
 
" Il s'agit là d'un acte de portée mondiale qui impliquera, à n'en point douter, des sacrifices à court et moyen termes, à la mesure, toutefois, de notre ambition qui est de laisser aux générations futures, ces merveilles de la nature ", a annoncé le Président El Hadj Omar Bongo.

" Ceci est une des actions pour la conservation les plus courageuses de ces dix dernières années " a dit le PDG de la Wildlife Conservation Society (WCS), Dr. Steven Sanderson.
" Le Président Bongo a établi une nouvelle norme pour la protection de la Nature en Afrique, un exemple qu'on encourage d'autres pays à suivre ".


Les nouveaux Parcs s'étendent des régions littorales où les hippopotames jouent sur des plages vièrges jusqu'à d'uniques clairières en forêt primaire, où vivent des gorilles dits " naïfs " car n'ayant aucune crainte de l'homme. Le choix des zones à classer était basé en grande partie sur plusieurs années de recherche de terrain menée par le WCS (Wildlife Conservation Society) qui étudie la faune et la flore du Gabon depuis 1985.

En 2000, le Dr Lee White, directeur du WCS au Gabon, a joué un rôle clé dans la résolution de conflits entre les exploitants forestiers et les écologistes dans la Réserve de la Lopé (une zone de mosaïque forêt-savane qui fera partie du nouveau réseau de Parcs). En se basant sur les résultats de ses recherches sur la végétation, L.White a pu convaincre les compagnies forestières de déplacer leurs activités des zones les plus préservées et les plus riches en biodiversité vers des zones de moindre valeur écologique où ils exercent une exploitation sélective.

Suite à cette conciliation au sein de la Réserve de la Lopé, le Ministre des Eaux et Forêts de l'époque, M. Richard Onouviet, invitait le WCS, en collaboration avec le WWF au Gabon, à entreprendre une évaluation générale du territoire gabonais, afin d'initier le projet du réseau de Parcs Nationaux qui vient de voir le jour. Simultanément aux inventaires entrepris par l'équipe du Dr White, le Dr Mike Fay, également chercheur au WCS,  parcourait les coins les plus reculés et inexplorés du pays à l'occasion de sa grande marche de 14 mois en forêt : le " Mégatransect ".
Ces deux chercheurs ont découvert, durant leurs missions de recherche et d'exploration, les sites les plus extraordinaires mais aussi les plus vulnérables du Gabon et ont donc proposé que ces zones soient classées au plus vite.
Prenant connaissance de ces découvertes uniques et spectaculaires, le Président gabonais a jugé indispensable de créer ce réseau de Parcs Nationaux dans les plus brefs délais.

Plusieurs de ces nouveaux Parcs seront aménagés pour le développement de l'écotourisme, ce qui représentera une alternative économique à l'exploitation des ressources naturelles du Gabon comme celle du bois. Le secrétaire d'état américain, Colin Powell, annoncera aujourd'hui l'engagement des Etats-Unis quant à financer une partie de cette nouvelle initiative pour l'environnement africain.

" Nous trouverons de cette manière, une voie alternative à l'exploitation pure et simple de nos ressources naturelles en privilégiant la préservation de notre écosystème. Dans cet ordre d'idées, nombreux sont ceux qui affirment déjà que le Gabon dispose du potentiel pour devenir " La Mecque de la Nature " où des pèlerins accourront des quatre points cardinaux du Globe pour venir s'assurer qu'il existe encore de tels trésors sur la planète ", a déclaré le président Omar Bongo.